Florence Cornu, directrice du médico-social de l’association « Les PEP 75″
Sensibiliser les plus jeunes au développement durable, c’est l’un des engagements de l’association « Les PEP 75 ». Pour Florence Cornu, directrice du médico-social, il s’agit même d’une nécessité pour préparer nos citoyens de demain. Pédagogie, âge et réflexes à acquérir… Elle nous dit tout !
Pourquoi est-ce si important d’éduquer les enfants au développement durable ?
Parce que ce sont des citoyens à part entière. Ils devront protéger leur lieu de vie, la faune et la flore qui les environnent… Ce sont des enjeux universels !
Concrètement, comment procédez-vous pour les sensibiliser ?
Outre les gestes du quotidien qui doivent s’appliquer, nous disposons d’outils spécifiques dans nos centres comme le « lombricomposteur » qui montre comment recycler les déchets ménagers, ou encore « la maison à insectes » pour l’intérêt et l’utilité des différentes espèces, par exemple les abeilles pour la pollinisation. Notre potager biologique permet également de sensibiliser les élèves à la flore et à ne pas utiliser d’insecticide.
Vous proposez également des ateliers …
Oui. Nous les adaptons suivant le niveau des élèves et leurs programmes. Il y a de nombreux ateliers autour de la flore comme « tous fanes de légumes » qui apprend les différents usages de la plante ou encore des ateliers sur la faune forestière en lien avec l’ONF comme « les habitants des arbres », « la constitution de nichoirs » ou « Qu’y a-t-il sous nos pieds ? » qui permet d’appréhender le micro cosmos.
A quel âge faut-il les initier ?
Dès la maternelle ! Eduquer au développement durable c’est d’abord former aux gestes éco-citoyens qui sont simples à intégrer comme : éteindre la lumière lorsqu’on sort d’une pièce, jeter les détritus dans une poubelle, trier ses déchets, acheter avec très peu d’emballages…
Ils se sentent proches de la nature ? Des anecdotes ?
Dans le terrarium chaque enfant a donné un nom à un insecte qu’il s’est approprié. L’un d’entre eux est même reparti un jour avec un insecte dans sa poche pour ne pas le quitter. Le plus drôle, c’est qu’un groupe a donné le prénom de leur maîtresse à la poule la plus bavarde.
Pour quelles raisons votre association s’inscrit dans cette démarche ?
C’est notre fondement ! Reconnue d’utilité publique et complémentaire de l’école, les PEP75 sont là pour éduquer le citoyen de demain… et de le rendre acteur de son savoir et de sa vie. Or l’environnement est une question majeure.
Les enfants ont-ils réellement conscience des enjeux que vous évoquez ?
Bien entendu, à condition de prendre le temps de leur expliquer ! D’ailleurs, ils sont souvent plus impliqués que les adultes. Par exemple pour le tri des déchets ou pour la disparition des espèces, de leur habitat, ils sont très sensibles à ces problèmes. Il en va de même pour les modes de productions agricoles… Leur faire visiter une exploitation de poules élevées en batterie est souvent plus parlante que de leur faire la morale sur l’agriculture intensive.
Qui peut participer à vos ateliers ?
Toutes les classes, les centres de loisirs ou les enfants en colonie… Les familles aussi sont les bienvenues !
Cela fait plus d’un siècle que les PEP 75 ont pour devise : « Loisirs, culture et éducation pour tous » ! L’association est reconnue pour ses actions auprès des enfants et des familles, elle se bat notamment pour des vacances solidaires, l’accessibilité aux lieux culturels et le suivi des lycéennes enceintes… Florence Cornu, directrice du médico-social, a accepté d’évoquer les domaines d’intervention et nombreux projets de l’association.
Interview.Avec votre devise « Loisirs, culture et éducation pour tous » vos actions sont multiples, pouvez-vous nous décrire les principales…
Pour l’accès de tous aux loisirs nous gérons deux centres de séjours accessibles à tous en Ile de France et en Loire Atlantique. Pour l’accès à l’éducation nous proposons des services gratuits complémentaires de l’éducation nationale lorsque les élèves sont dans des situations de fragilité : maladie, accident, en voie de décrochage ou jeunes mères. Nous agissons aussi pour l’accès à la culture par la mise en place de projets et de formations pour sensibiliser les professionnels à l’accessibilité culturelle.
Vous avez pointé du doigt à plusieurs reprises le manque de reconnaissance des lycéennes enceintes… Pouvez-vous nous en dire plus ?
La problématique est la suivante : le congé maternité qui ouvre droit à une période de repos pour la mère, est acquis lorsque la mère est salariée. Or une étudiante qui a un enfant n’est pas salariée ! Elle n’a pas de statut lui donnant accès au congé maternité. Sans ce statut, il y a un risque que la mère se retrouve exclue de son établissement, car elle ne peut justifier son absence.
Qu’apportent concrètement les PEP 75 à ces jeunes femmes ?
Nous apportons un accompagnement global en mobilisant les partenaires pour que la lycéenne ne décroche pas du système scolaire, c’est essentiel.
Vous apportez également un soutien aux élèves malades via le SAPAD, racontez-nous…
Pour les enfants malades, de la maternelle au BTS, nous sommes partenaires de l’académie de Paris pour coordonner le SERVICE d’Aide Pédagogique à Domicile (SAPAD). Ce service gratuit propose, lorsque l’élève est malade plus de quinze jours, des cours à domicile afin de ne pas interrompre la scolarité de l’élève malade ou accidenté.
Vous êtes également accès sur « la culture pour tous », notamment avec des séjours et classes de découvertes… Que proposez-vous pour cette année scolaire 2016-2017 ?
Nous proposons de nouveaux thèmes pour découvrir Paris. Nous avons une thématique sur la laïcité. Dans le contexte actuel il nous semble important de sensibiliser les jeunes à cette valeur fondamentale. Mais aussi de l’aquaponie au Pouliguen, la découverte du microcosmos à Mandres et plein d’autres thèmes à découvrir dans nos brochures !
Concrètement, où les professeurs peuvent emmener leurs classes et pour combien de temps ?
La richesse de votre association, ce sont les thématiques proposées lors des séjours… C’est du service à la carte !
Exactement. Pour faciliter le travail de l’enseignant nous proposons un fil conducteur et un même guide pour chacune de nos classes de découverte : Paris de bas en haut, Paris des artistes, La biodiversité… A chacun de choisir son axe de travail !
Découvrir Paris actuellement présente un risque selon vous ?
Il est vrai que le contexte actuel favorise l’anxiété. Mais nous continuons à proposer des séjours, car renoncer c’est laisser la peur nous envahir et renoncer à notre liberté !
Quels sont les encadrements prévus ?
Nous sommes partenaires de l’éducation nationale. Tous les encadrements sont donc conformes aux exigences de sécurité et varient en fonction de l’âge des enfants et de l’activité proposée.
L’une de vos principales actions est l’accessibilité…
Oui. Nous souhaitons que les loisirs soient accessibles à tous. Nos deux centres d’hébergements vont bientôt avoir les labels tourisme et handicap. Celui en Loire Atlantique l’a déjà. La mixité entre publics fonctionne très bien et nous souhaitons faire de même à Mandres-les-Roses. Notre offre est accessible à tous.
Vous proposez aussi vos services pour rendre accessible tous les lieux. Concrètement vous apportez votre expertise ?
Oui. Nous proposons aussi des formations de sensibilisation. Ainsi nous formons des publics variés dans les musées ou les centres de loisirs. Nous avons l’année dernière proposée notre expertise pour le Familistère de Guise où nous avons réalisé l’audit de l’offre culture.
Nous cherchons à développer l’offre culturelle à destination des jeunes de l’étranger. Nous souhaitons accueillir des publics variés qui souhaitent découvrir la France.
Vous allez multiplier les échanges avec l’Angleterre ?
Oui l’Angleterre est proche, l’idée est de faire venir des anglais en France mais aussi que des collégiens ou lycéens puissent partir découvrir l’Angleterre. C’est un échange de cultures de savoirs faire et de savoir être !
Les Nations Unies ont proclamé l’année 2017 « Année internationale du tourisme durable pour le développement ».L’occasion de mettre en avant le potentiel que possède le tourisme à créer un monde de prospérité et de bien-être pour tous. Notre association, les PEP 75, s’engage depuis plusieurs années à sensibiliser son public à cette cause … Tour d’horizon des actions que nous menons au quotidien !
Les PEP 75 sont un véritable acteur du tourisme social avec une politique tarifaire adaptée (VACAF, chèques vacances…), des bourses allouées pour que tous les enfants puissent partir en classes de découvertes, et l’accueil de nombreux groupes de personnes en situation de handicap. Mais ce n’est pas tout, notre engagement pour la nature et sa préservation se fait depuis plusieurs années auprès de tous les publics de notre association. Nos actions sont multiples pour améliorer le « vivre ensemble » et se vérifient au quotidien avec :
La sensibilisation du public accueilli à cette problématique avec une signalétique dans nos centres de vacances et une explication en début des séjours des gestes écoresponsables. Pour Florence Cornu, notre directrice du médico-social, cette pédagogie auprès des plus jeunes est une nécessité pour préparer nos citoyens de demain : découvrir son interview ici
Des actions menées également pour une meilleure gestion de l’eau avec, notamment, l’utilisation de produits plus écologiques pour une meilleure qualité des eaux rejetées.
Une promotion de la randonnée pédestre et du cyclotourisme dans nos centres avec un accueil des groupes et des circuits.
Outre ces nombreuses actions menées par notre association, nous organisons également des activités et animations en lien avec le développement durable à Mandres-les-roses :
Découvrir le cycle de vie de l’arbre,
Découvrir les différents arbres,
Découvrir les besoins et caractéristiques des arbres,
Sensibilisation aux sens (ouïe, toucher, odorat, vue),
Sensibilisation aux éléments naturels,
Sensibilisation au tri sélectif,
Sensibilisation au recyclage et à la récupération des déchets.
N’hésitez pas à nous contacter par mail à l’adresse contact@pep75.com ou par téléphone au 01 47 34 00 10.
En août, l’association L’envol s’est installée dans notre centre de Mandres-les-Roses. Leur mission : accueillir des enfants gravement malades pour leur proposer de vivre une trêve dans leur combat contre la maladie, au travers d’une expérience de jeu et d’amusement. L’occasion de vous présenter cet engagement unique en France qui permet aux enfants concernés de tirer de nombreux bénéfices… Un séjour capté par les caméras de France 2 !
L’histoire de « l’Envol »
Née en 1995 suite à la rencontre entre l’acteur Paul Newman avec Henri Tézenas du Montcel, universitaire et ancien Président de Radio France Internationale, L’ENVOL est une association reconnue d’utilité publique et agréée par le Ministère de la Jeunesse et des Sports. Elle a accueilli plus de 7.000 enfants depuis sa création.
XXXXXX
La thérapie récréative
Son approche est unique en France, avec la Thérapie Récréative qui intègre des pratiques issues de disciplines comme l’ergothérapie, la psychologie, la récréo-thérapie, l’apprentissage par la découverte et s’articule autour de quatre temps forts :
Chaque enfant est accompagné au plus près pour relever un défi et dépasser ses limites.
le défi est couronné de succès.
pour prendre conscience de ses réussites, l’enfant est accompagné dans une phase de réflexion.
accompagné dans le dépassement de sa zone de confort, l’enfant fait la découverte de capacités insoupçonnées.
L’accompagnement des enfants
L’ENVOL accueille ainsi des enfants et adolescents atteints d’affections onco-hématologiques (cancers et leucémies) et d’affections hématologiques non malignes (drépanocytose, hémophilie, thalassémie…).
Les bénéfices pour les enfants
En leur permettant de rompre avec l’isolement et la stigmatisation dans lesquels les plonge leur maladie et de renouer avec l’insouciance dont ils sont souvent privés, L’ENVOL offre à ces enfants la possibilité de développer leur liberté d’expression, leur confiance en eux et leurs compétences relationnelles. Ainsi, les enfants et leurs familles voient s’ouvrir devant eux un nouveau champ de possibilités et d’espoir face à leur maladie.
Depuis les travaux d’agrandissement et d’aménagement qui ont été menés fin 2015/début 2016, le centre PEP75 « Paris-Mandres » rencontre un franc succès ! L’hébergement, situé à proximité de Paris et composé de 142 lits, compte aujourd’hui 5 salles de réunion ainsi qu’une toute nouvelle salle plénière ! Cet équipement rend désormais possible l’accueil de grands rassemblements et permet une diversification certaine des publics : séminaires, congrès, cousinades, stages de danse, de chant ou de théâtre…
Avec ses 230m² de superficie, son acoustique soignée, son éclairage professionnel et son écran de projection, la grande salle est devenue un atout majeur du centre « Paris Mandres ».
La Maîtrise de Radio France a d’ailleurs choisi le centre PEP75 de Mandres-les-Roses pour l’organisation de son stage de pré-rentrée en août 2016 ! Créée en 1946, cette formation musicale de haut niveau destinée aux enfants de neuf ans et plus, a pu profiter pleinement des installations de qualité qu’offre désormais la grande salle de « Paris-Mandres ».
L’année 2017 n’est pas en reste puisque de nombreuses associations font d’ores et déjà appel à nos services pour organiser leur rassemblement :
Esperanto France : Association qui a pour but de promouvoir en France l’enseignement et l’utilisation de l’espéranto, la langue équitable.
Xtraordinaire : Association qui représente les familles dont les proches présentent un retard mental lié au chromosome X.
APAJH : Fédération qui milite pour les personnes en situation de handicap et les accompagne dans différents domaines de leur vie (social, scolaire, professionnel, loisirs).
Radio West Coast Swing : Association qui promeut la danse West Coast Swing à travers la musique (radio internationale) et l’organisation d’événements de type ateliers de formation, soirées, festivals…
L’accueil scolaire PEP 75 est né du constat que des élèves exclus temporairement des collèges se retrouvaient souvent livrés à eux-mêmes pendant cette période, et pouvaient glisser progressivement vers une déscolarisation précoce. En partenariat avec la mairie du 18ème arrondissement de Paris, notre association a mis en place un dispositif de réussite éducative via un lieu d’accueil et de médiation depuis septembre 2006 qui profite à environ 160 élèves par an. Voici le témoignage d’un jeune garçon qui raconte dans une lettre son expérience d’une semaine au côté de nos éducateurs…
« Je suis élève de 5ème B au collège Marx Dormoy dans le 18ème arrondissement. J’aime bien le collège car j’y ai tous mes amis mais il y a des cours qui m’ennuient et des profs qui ne m’aiment pas trop je pense. Parfois je ne comprends pas bien le cours comme quand on fait des fractions par exemple.
L’autre jour j’étais en cours d’anglais et j’ai un copain qui m’appelle pour me faire rigoler (tout le monde rigole en cours d’anglais). Du coup la prof m’a dit « tu me donnes ton carnet ». Moi je ne voulais pas lui donner parce qu’elle le demandait qu’à moi alors que tous les autre faisaient déjà n’importe quoi. Apr7s j’ai dit « non » et les autres autour de moi me regardaient tous. Du coup la prof a voulu m’exclure de cours alors j’ai dit non, pourquoi les autres ils peuvent rester alors que y en a qui font pire que moi, elle st folle… Alors je lui ai dos « mais vous êtes folle ». Elle a envoyé le délégué chercher un surveillant parce que je ne voulais pas sortir. Quand il est arrivé, moi je suis resté assis un peu et j’ai commencé à me lever mais il m’a pris le bras comme ça, alors j’ai retiré mon bras et je l’ai insulté. Je suis sorti en courant de la classe et j’ai fini chez la CPE.
Le principal a convoqué ma famille et ils m’ont dit que j’allais faire une semaine à PEP75. Ils m’ont expliqué que c’était une semaine pour que j’apprenne à respecter le règlement et à mieux me concentrer. C’est vrai que des fois j’ai du mal à me concentrer même si c’est aussi les autres qui me disent de faire des bêtises…
Du coup lundi dernier je suis arrivé avec ma mère à l’accueil scolaire, moi je suis allé en classe et ma mère a été reçue par Monsieur E. Trop bizarre la classe, il y avait que 5 élèves et moi ! Madame G et Madame M m’ont donné un truc à remplir avec des questions pour savoir si j’aimais bien le collège, pourquoi j’avais été exclu et tout et tout… Après j’ai fini ça et on a commencé le soutien scolaire. Moi j’ai du mal en anglais et en maths alors je leur ai dit que je devais travailler ça.
A 9h30 Monsieur Z est venu nous donner l’emploi du temps et on a parlé du règlement. Après c’était la pause, on a vu la salle de pause avec les jeux et tout et tout. Et la table de ping-pong aussi. Après on est retourné en classe pour refaire du soutien. En fait tous les matins c’est soutien scolaire. Avant la pause déjeuné j’ai fait un entretien avec monsieur E. pour regarder ensemble le questionnaire et savoir ce qui n’allait pas pour moi au collège. Il a posé des questions et moi j’ai raconté pourquoi j’étais là (mais il savait déjà je crois). Mais franchement ça va, ça passe vite parce qu’on nous explique bien les trucs. Et en fait lever la main tout ça, ça fait bizarre au début parce qu’on n’est pas nombreux mais on s’habitue vite en fait.
A midi on est parti à la cantine, tout le monde mage à la cantine à PEP75. On est revenu et on a fait la pause à l’accueil, on a pu jouer avec les autres, apprendre des jeux de cartes et jouer au ping-pong un peu. Ensuite à 13h on est retourné dans la classe et on a commencé l’atelier d’écriture. Ça c’est tous les jours aussi après la pause du midi. C’est pour écrire des histoires et moi ça va j’aime bien écrire des histoires. Mon héros il ressemble à superman mais ce n’est pas vraiment superman parce qu’il me ressemble un peu aussi. J’ai tout bien fait toute la semaine et j’ai mis au propre le vendredi puis on l’a rangé dans le classeur avec les autres histoires des autres élèves qui sont venus à PEP75.
A 14h on a été faire de la boxe éducative dans une salle à coté avec Monsieur E. et un éducateur qui venait juste pour ça. C’est des jeux pour apprendre la boxe, on doit être rapide tout ça mais faut toujours contrôler ses coups pour pas faire mal. Faut aussi arbitrer les autres et là on se rend compte que c’est pas du tout facile d’arbitrer et que les autres écoutent. A la fin, comme on avait tous bien écouté on a mis les gants ? J’ai kiffé ! Peut-être que je vais continuer ça avec la réussite éducative (c’est une dame qui nous l’a proposé le vendredi avec ma mère).
A 16h on a fini et on est rentré chez nous. Ils nous ont demandé d’essayer d’arriver plutôt à 8h15 le lendemain pour entrer en classe tranquillement à 8h30. Moi de toutes façons obligé je viens à 8h15 pour jouer aux cartes avant la classe, en plus je n’habite pas loin.
Mardi :
Voilà, le mardi pareil, à l’heure, soutien scolaire le matin. J’ai fait des maths et Madame G. m’a trop bien expliqué les fractions, en fait j’ai bien réussi. Mais faut dire que la classe est plus calme qu’au collège et les adultes ils peuvent nous aider plus, du coup on comprend mieux.
L’après-midi on a fait du théâtre à barbés. En fait moi je croyais qu’on allait voir du théâtre mais en fait c’est nous en faisons. J’en avais déjà fait en primaire mais ça fait longtemps la primaire c’était en CE2, j’étais bien petit ! On a fait des exercices pour apprendre à s’écouter, à se concentrer et à parler comme il faut. A un moment on a dû mettre des têtes brulées dans la bouche et dire une phrase hyper compliquée c’était bien drôle. Ensuite on a fait des improvisations. Il y avait une fille qui voulait pas trop passer sur scène alors on lui a dit d’essayer et après elle a fait avec nous. Moi je n’ai pas eu de problème parce que j’aime bien faire rigoler les autres. J’ai bien aimé le théâtre.
Mercredi :
C’est que le matin comme au collège. J’ai continué les fractions, au début j’avais ré-oublié mais c’est revenu vite fait. Ensuite il y a une dame qui est venue pour un atelier d’Arts Plastiques. On a choisi un morceau de tableau qu’on a collé sur pochette et après on a complété comme on voulait : la prof elle nous a bien aidé parce que moi je suis nul en dessin normalement, mais là c’était bien et tout le monde a raconté un peu ce qu’on voulait. On a pu prendre la pochette pour chez nous à la fin de la semaine. C’était bien ça aussi.
Jeudi :
Je suis arrivé 10 minutes en retard à cause du bus. Du coup je suis resté 10 minutes en retenue à la pause de midi. Ils m’ont pas crié dessus (j’aime pas que l’on me crie dessus) donc ça va j’ai fait normal. L’après-midi on a été au Centquatre. D’habitude j’y vais pas trop parce qu’il y a les mecs du 19ème mais bon, là il y en avait un dans le groupe… On a vu des grandes sculptures avec une dame qui nous a fait visiter, même les ateliers dans les étages. Y avait des gens qui dansaient aussi, des gens chelous qui faisaient du théâtre au milieu de tout le monde et même un footballeur freestyle. Tu peux aussi juste t’assoir tranquille avec ton grec et regarder. C’est bien grand en tous cas !
Vendredi :
Le vendredi soutien comme d’habitude. C’est passé vite encore et en fait j’ai bien travaillé cette semaine. J’ai appris les fractions, les verbes irréguliers en anglais et j’ai bien rédigé sans fautes mon histoire de l’atelier d’écriture. J’ai lu celles des autres dans le classeur. Y avait celle d’un pote à moi qui était venu pas la semaine d’avant mais celle d’avant encore. J’ai reconnu direct son histoire, il m’en avait parlé en fait et puis je l’avais vu afficher en dessin sur le mur aussi, lui et d’autres copains passés à PEP75. Moi aussi j’ai fait mon autoportrait et je l’ai affiché à côté des copains.
Monsieur E. m’a reçu pour faire mon bilan, il a dit que j’avais fait une bonne semaine. Je crois que c’était bien aussi parce que j’ai respecté les adultes et je ne suis pas disputé avec les autres élèves. Il a reçu ma mère après et elle était bien contente de moi ! J’ai passé un bon week-end j’ai eu le droit de ressortir et de jouer au foot.
Ce matin je suis retourné au collège. J’aurais bien voulu rester à PEP75 mais ils m’ont dit que l’on ne pouvait venir qu’une fois et que trop rester ne servait à rien puisque le but c’est de retrouver le calme au collège. Ma CPE m’a reçu m’a dit qu’elle avait eu le bilan de ma semaine et qu’il fallait continuer comme ça même au collège. Ça s’est bien passé aujourd’hui j’ai pas été exclu de cours et j’ai pas répondu aux profs. Bon, j’ai bavardé un peu quand même parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas vu les gens de ma classe. Voilà, les vacances sont dans 2 semaines et je vais faire en sorte de ne pas avoir de problème d’ici là, c’est ce que j’ai convenu avec ma CPE.
Mercredi après-midi je retourne à PEP75 pour leur dire comment ça s’est passé et montrer mon autoportrait à mon copain qui est venu pas la semaine dernière ni celle d’avant mais celle encore d’avant. »
Nous utilisons des cookies pour stocker et analyser des données, comme votre navigation. Acceptez ou gérez vos préférences.
Fonctionnel
Toujours activé
Le stockage ou l’accès aux données est essentiel pour fournir un service demandé par l’utilisateur ou assurer la transmission des communications.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
L’accès ou le stockage technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.